Le 432 Hz : Science, mythe, réalité ?
8 Hz d’écart seulement entre le fameux Diapason du LA à 440 Hz, homologué en 1955 par l’Organisation Internationale de Normalisation et l’objet de la polémique donc, ou de l’exécution sur la place publique (on verra bien les commentaires), le LA à 432 Hz. Ce débat sur la « bonne » fréquence du LA de référence, crée une controverse assez virulente aujourd’hui, et en même temps, c’est presque une confrontation assez habituelle qui oppose science et ésotérisme.
Il existe un article publié par Emmanuel Comte, qui est Sonologue et directeur du Centre MedSon, intitulé « le mythe du LA 432 Hz » dans lequel il démonte l’ensemble des pseudo-arguments que l’on entend régulièrement et partout sur internet, concernant l’historique du 432Hz et sa création.
J’apprécie beaucoup Emmanuel Comte et ses recherches historiques sont très inspirantes. Et il a raison (en partie), beaucoup d’arguments que l’on entend comme l’utilisation du 432 Hz pour accorder les instruments anciens, les fréquences de l’univers, de l’ADN, du rythme cardiaque ou de Pythagore et j’en passe … ne tiennent pas la route.
Et selon ses recherches, il n’y avait pas à priori de diapason avant le 16ème siècle. Cela signifie-t-il pour autant qu’aucun instrument n’étaient accordés correctement, ou qu’il n’y avait aucune note de référence ? Je ne crois pas. Je pourrais donc intituler cette interview « Le Mythe du Mythe du 432 Hz » si j’y apporte aussi une modeste contribution.
Bref. Il n’y avait pas (a priori) de machine moderne, de lance à plasma, de tractopelle ou d’outils de découpage du granit il y a 10.000 ans n’est-ce pas ?
Est-ce pour autant que les pyramides ou les temples incas érigés au centimètre prêt, dont on ne sait pas encore bien expliquer comment aujourd’hui, n’ont pas été construits ?
Non, cela reste un fait, même inexpliqué. Je pense donc qu’on ne peut pas avoir la prétention d’affirmer avec « certitude » que le 432 Hz est un mythe et que tous ces adeptes sont des illuminés, pas plus qu’on ne peut affirmer avec certitude qu’il n’en est pas un.
Mais on ne peut pas non plus systématiquement prétexter les principes de la validation scientifique, pour démonter ce qu’on n’explique pas forcément.
Ce serait oublier comment la physique quantique d’aujourd’hui a mis une claque aux certitudes de la physique classique qu’on nous vendait comme bien établis depuis des siècles. Personne au monde ne peut prétendre avoir des certitudes absolues, même scientifiques.
Une citation du mathématicien Cassius Keyser que j’aime bien, disait :
« La certitude absolue est le privilège des esprits sans éducation ou des fanatiques. Elle est, pour le scientifique, un idéal irréalisable. »
En toute logique, tout ce qui a existé et qui existe, EXISTE, même sans qu’il soit démontré scientifiquement. Et tout ce qui a déjà été démontré scientifiquement a bien aussi existé avant qu’il le soit. Une chose n’existe pas donc, uniquement que s’il a été démontré scientifiquement, c’est absurde, puisque toute chose préexiste à la science.
Toute expérimentation scientifique ne peut donc, dans le meilleur des cas, simplement confirmer qu’une chose existe bien, et non l’invalider (puisqu’elle est déjà un fait). Voila, c’était juste pour se remettre bien dans la tête qu’il faut toujours aborder une recherche, dans une démarche scientifique, c’est bien, mais avec de l’humilité et une grande ouverture d’esprit, considérant que nous voulons simplement comprendre la nature, notre nature, et non pas se substituer à elle.
Ce qui est considéré comme acquis aujourd’hui, ne le sera peut-être pas demain, et cela, souvent et paradoxalement par les mêmes personnes. « Je sais que je ne sais rien », disait Socrate. Je fais donc avec ce que j’ai ! Etant ingénieur en psychoacoustique, diplômé de Rennes en 2001, et ayant étudié ensuite la psychologie et les neurosciences (dont le mentalisme), j’ai personnellement expérimenté les effets des différentes fréquences sur le corps humain et plus particulièrement sur les molécules d’eau.
Et comme le dit très bien Emmanuel Comte, nous aurions très bien utiliser n’importe quelle fréquence de référence pour accorder un instrument. Le diapason du La 432 Hz est bon pour accorder la musique que vous jouez ou que vous écoutez, comme le serait tout autre, si vous le décidez. On est donc dans le domaine subjectif de l’arbitraire.
Dans le fond, cela ne change rien à part trouver une normalisation commune pour faciliter les échanges musicaux entre les différents pays. Sauf que… si tout est arbitraire ou subjectif, au même titre que les spéculations sur l’univers tout entier, n’y aurait-il pas tout de même un indice, une logique, qui pourrait constituer un point de départ des recherches.
De mon coté, il y a un paramètre mathématique que j’ai pu observer puis expérimenter concernant les fréquences sonores :
Dans la nature, dans la construction de toute forme de vie, et même dans l’organisation des particules à l’échelle subatomique, quelle qu’elle soit, il existe une constante géométrique opérant comme une loi universelle : On ne peut l’ignorer car elle est partout. Il s’agit du rapport « Phi » (1+√5)/2 = 1,618).
Appelé aussi le nombre d’or.
C’est un rapport de deux longueurs (le long est au moyen ce que le moyen est au petit), c’est aussi une expression de l’harmonie universelle et de l’esthétique dans les arts comme la biologie et ses propriétés algébriques le rattache à la suite de Fibonacci. Cette fameuse spirale en escargot qui est décrite par une suite de nombres dans laquelle, chaque nombre est la somme des deux nombres qui le précèdent.
0 ; 1 ; 1 ; 2 ; 3 ; 5 ; 8 ; 13 ; 21 ; 34 ; 55 ; 89 ; 144 ; 233…
Vous trouverez pleins d’infos sur la suite de Fibonacci ou le nombre d’or sur internet. Mon analyse, en dehors de tous autres arguments arbitraires ou impossible à vérifier, est que : Puisque la musique résulte de l’esprit humain, et aussi d’un processus vivant dans la nature, alors tout dans la musique et ses effets, devrait être cohérent avec cette loi universelle.
Et la seule manière d’intégrer ce rapport mathématique naturel dans une gamme de fréquence sonore « cohérente » (c’est-à-dire en tenant compte des harmoniques de la note de référence 1/1 1/2 1/3 1/4 1/5 6 7 avec les degrés 2/7 3/7 4/7 etc.…), c’est de calibrer par exemple le Ré3 sur le 13ème rapport de la suite de Fibonacci ce qui donne 144 Hz. Le rapport avec le nombre suivant 233/144 donne bien entendu le nombre d’or 1.618 mais avec les décimales les plus précises de la suite mathématique. Également remarquable, le rapport inverse 144/233 donne aussi les décimales du nombre d’or 0,618.
Et ça continu, lorsque l’on effectue cette calibration, le Mi3, donc le ton juste au-dessus du Ré à 144Hz, donne une fréquence de 161.8 Hz (on retrouve encore les chiffres du rapport 1.618). Tout cela pour arriver au final à un LA4, puisque c’est celui qui nous intéresse pour élaborer un diapason de référence, et qui donne, devinez… : 432 Hz. Ça aurait donné 435 Hz ou autre chose, je m’en serais contenté, peu importe, mais il se trouve que cela donne 432 Hz, la fréquence qui fait polémique. Coïncidence ou rapport mathématique naturel universel, peu importe.
La seule question serait pourquoi j’ai établi que 144 Hz serait un Ré et pas un Sol ou une autre note ? En fait cela n’a aucune importance en soi. Le nom des notes a été inventé il y a plus de 900 ans de la même arbitrairement de la même façon.
Ce n’est pas le nom de la note qui a de l’importance mais sa fréquence de résonance. Tu peux appeler un Ré un Mi ou un Sol si tu veux, ou C, D, E, F, G dans l’appellation anglosaxonne, Cela ne changera rien à l’étalonnage de la gamme. Les intervalles des fréquences des notes se suivent mathématiquement dans tous les cas. Ne cherchons pas ce qu’il n’y a rien à chercher, parfois, il faut savoir juste écouter, observer et se laisser porter par ce qui nous entoure.
J’ai pris le Ré à 144 Hz simplement parce qu’il se rapprochait du Ré des autres références les plus proches et parce. Certes, on a des traces historiques du diapason seulement à partir du 16ème siècle, mais le nombre Phi, est par contre connu depuis la plus haute Antiquité. Dont Thalès (- 600 ans av. JC), qui l’introduisit en Grèce dans la géométrie égyptienne. Et l’on pas nécessairement besoin d’un diapason pour accorder un instrument.
Un simple calcul par rapport à l’épaisseur, la tension et la longueur d’une corde (masse, force, longueur) permet créer la fréquence d’une note que l’on souhaite obtenir.
Et ça, on savait parfaitement le calculer dans la plus haute antiquité. La fréquence obtenue c’est : RACINE de (la Tension / Masse linéique de la corde), le TOUT, divisé par (2x la Longueur de la corde). Alors tentons juste d’observer si les harmoniques des sons calibrés sur cette fréquence de 432 Hz produit des effets sur les molécules d’eau et les cellules du corps, comparé à une autre fréquence de référence comme le 440 Hz.
Car dans l’absolu, ce que tu dois comprendre, c’est que le diapason de référence en soi n’est important, que s’il donne un sens aux vibrations émises, et que ces vibrations provoquent, plus que n’importe quelle autre fréquence, un maximum de résonances dans notre corps, notre esprit et surtout notre cœur.
Je cherche une fréquence de référence du diapason, certes, mais avanttout,ce que je recherche vraiment, c’est une fréquence liée à l’amour !(Bien-sûr).
Je pense aussi que : La musique ne serait qu’une perversion d’elle-même si elle n’a pas pour but ultime l’amélioration de l’humanité.
J’ai donc personnellement expérimenté des effets des Résonances sur une gamme de 24 fréquences accordées au LA 432Hz, en partant du Sol (192.43 Hz) au Fa# (726,53 Hz).
En collaboration avec l’IMN de Nantes (Institut des Matériaux, Unité mixte de recherche CNRS), j’ai utilisé un générateur de fréquences, un amplificateur vocal, et un microscope électronique pour procéder à l’analyse des molécules d’eau isolées (mais aussi contenues dans des cellules humaines) soumises à différentes séquences de fréquences.
Des fréquences de la gamme 440 Hz (la norme d’aujourd’hui), mais aussi 528 Hz, 435 Hz, et bien-sûr la gamme 432 Hz. Je n’ai pas eu la chance de réaliser ces expériences avec leur nouveau microscope électronique à transmission, le Nant’Themis Z G3 (de Thermo Fisher Scientific) qu’ils ont récemment installé (ça viendra un autre jour j’espère), mais ce fut tout de même très instructif.
Les fréquences accordées sur le 432 Hz ont provoqué des effets de résonance évident à tous les niveaux (agitation des cellules, cymatics exceptionnelles et harmonieuse sur les cristaux d’eau et parfois des déformations surprenantes des cellules, je parle de déformation élémentaire dans leur structure cristalline).
Pour les autres séquences de fréquence, 440 Hz, 528, 435 Hz, l’eau n’a pas du tout réagit de la même façon, et parfois même aucun effet particulier n’a été remarqué.
Par exemple, les résonances de la séquence du 432 Hz provoquent des cymatiques dont l’harmonie est démontrable mathématiquement en utilisant les rapports a/b=1.168 de la suite de Fibonacci, ce qui n’est pas le cas avec les cymatiques des autres références. Au final, pour 8 Hz d’écart seulement entre le Diapason classique de 440 Hz et celui du 432 Hz, les expériences révèlent tout de même un écart important dans les résultats.
Mais attention, l’expérience tournait exclusivement autour des résonances de l’eau et des cellules humaines, qui contiennent de 60 à 99% d’eau. Je suis tout à fait objectif sur le fait si nous avions testé d’autres types de matériaux, les séquences de notes du 440 Hz ou autres références auraient très bien pu convenir parfaitement.
En dehors de toute analyse mystique, ésotérique, cosmique, pseudo-scientifique ou tout ce que vous voulez autour du 432 Hz, ma conclusion la plus simple (et cela n’engage que moi), est que l’ensemble des notes de musique (et de ses harmoniques) d’une gamme accordée sur un LA à 432 Hz agit beaucoup plus sur l’élément de l’eau, d’une manière harmonieuse et organisée, plus proches de ce que l’on retrouve dans la biologie, ou plus largement, la nature, par rapport à d’autres fréquences de références (donc non multiples de 432 Hz).
Je pourrais le dire autrement en faisant une analogie :S’il fallait élaborer un langage pour communiquer avec l’eau (ses molécules ou tout ce qui contient de l’eau) en utilisant des fréquences sonores (c’est-à-dire des notes pour représenter des mots), je choisirais des notes basé la gamme du 432 Hz. Sachant que pleins d’autres mots existent, mais dans d’autres langues, comme celle du 440 Hz ou du 528 Hz, certainement utile aussi pour d’autres éléments.
Mais si votre objectif, est de communiquer avec un élément naturel comme l’eau, alors vous aurez plus de résultats en utilisant le langage qu’il comprend.
Samuel Vallee, auteur & conférencier